
4 questions à Juliette Delerue, issue de la Promotion 6 de l’ISTC, aujourd’hui Chef de publicité chez Publicis ETO :
Juliette, pourquoi le choix de l’ISTC ?
Après un Bac B (économie), j’ai pris la direction de la Grande Bretagne pour un séjour d’un an. Mes objectifs étaient d’apprendre l’anglais, de m’émanciper et prendre du recul sur mes ambitions professionnelles, qui n’étaient pas claires au sortir du lycée.
À mon retour, mon désir de travailler dans la communication, particulièrement en agence, s’est confirmé. Pour y parvenir, j’ai d’abord choisi un BTS communication et actions publicitaires. J’ai enrichi cette formation spécifique par une formation plus généraliste à l’ISTC.
Quel parcours avant d’arriver chez Publicis ?
J’ai réalisé plusieurs stages en agences, dont le dernier dans une agence de renom (Euro RSCG), qui m’ont aidée à prendre confiance dans mon choix et dans mes capacités à atteindre mon but initial : celui d’être assistante chef de publicité en agence.
Forte de ces bagages, j’ai décroché mon premier emploi au bout de 3 mois de recherche active, à Paris, dans une petite agence et pendant près de 6 mois. Ma volonté de vite revenir sur Lille m’a ensuite aidée à décrocher mon second emploi chez KRBO, pendant 2 ans.
J’ai ensuite continué mon parcours dans beaucoup d’agences pendant près de 13 ans : chez DPS&co puis chez ETO pendant 1 an : une excellente agence de Marketing relationnel également. Enfin, il y a eu Publicis Activ Lille pendant 7 ans.
Être chef de pub, ça consiste en quoi ?
Le chef de publicité en agence est au service de son ou ses clients. Il représente le client dans l’agence et l’agence chez l’annonceur. C’est un métier passionnant, très formateur, aux missions et interlocuteurs très variés, dans un environnement détendu, à l’ambiance souvent « freestyle ».
Ce métier exige une disponibilité, une flexibilité et une réactivité à toute épreuve face aux urgences clients que nous ne maitrisons pas. En temps de crise, les annonceurs doivent faire face à des enjeux complexes et prendre des décisions rapides (parfois contraires !) pour faire marcher le commerce. En ces temps difficiles, les agences n’ont de temps que de réagir, de moins en moins celui d’agir : à nous de savoir réfléchir très vite !
Pour exercer ce métier, il faut aussi selon moi être dégourdi, organisé, rigoureux, capable de gérer plusieurs dossiers, équipes et plannings en simultané. Sont nécessaires aussi un bon relationnel, un bon sens commercial et un bon esprit de synthèse. Je pense donc que c’est un métier très enrichissant, très formateur, très varié et polyvalent. Tout le monde est ensemble pour servir le même objectif, pour donner satisfaction aux mêmes clients, ce qui crée souvent des relations humaines fortes et riches.
Des anecdotes ?
J’ai beaucoup d’anecdotes. Tellement de bons et de mauvais souvenirs me reviennent… pour exemples :
Enregistrer les spots radio en studio avec les acteurs voix Françaises de Chandler Bing (Friends) ou de Jim Carrey, les deux à faire toutes les pitreries possibles pendant la séance, et à nous faire, la cliente et nous, pleurer de rire.
Réussir la mise en ligne en temps et en heure d’un jeu AXA Banque pour mobile et tablettes malgré le refus catastrophique de l’appli par Apple quelques jours avant, qui nous imposait entre autre le retrait de tous les lots Apple promus dans le jeu.